«Écrivains, journalistes, linguistes et étudiants décryptent la face cachée du plus grand artiste populaire français», c'est ainsi que résument les producteurs du film L'argot sous un garrot, un premier documentaire consacré à l'œuvre du rappeur Booba. Présenté comme un nouveau Georges Brassen, Booba est ainsi disséqué.

Comment est-il considéré par la société ? Quels sont ses figures de style ? Son rapport aux femmes ? Et l'humour chez Booba ? Toutes ces questions sont abordées.

Le titre fait référence à une ligne de Booba, parue en 2002 sur l'album Temps mort. «Mon argot sous un garrot, derrière des barreaux, les poils hérissés», rappait-il sur la pièce Repose en paix.

Sauf qu'en 2020, les mots du rappeur restent aussi forts. Booba a d'ailleurs fait parler après avoir utilisé le passé simple dans sa récente collaboration avec Maes. «Nous restâmes sur le bateau, jamais il ne chavira». Le refrain Blanche relève pratiquement de la poésie romantique. Si Booba se risque dans une zone plutôt rare dans le rap, voire dans la musique française, c'est qu'il est probablement unique en son genre. Et ce documentaire en est la preuve.

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