Bien que surprenante, cette collaboration entre le rappeur montréalais d’adoption Narcy et son collègue Ransom aura de quoi ravir les fans de rap underground.

Sur une production plaintive et minimaliste, les deux rappeurs s’échangent deux couplets de haute voltige. De quoi rappeler l’incroyable run qu’a connu Ransom l’année dernière, épaulé par le compositeur montréalo-gatinois Nicholas Craven, également à la barre de ce nouveau morceau.

Si Narcy puise dans ses souvenirs d’enfance à Dubaï des réflexions sur son rapport à la corruption gouvernementale, à la luxure qu’elle permet et aux inégalités de richesse qui touchent la région des Émirats arabes unis, Ransom aborde plutôt les expériences de violence traumatique inhérentes à l’environnement dans lequel il a vécu.

Ce morceau a le mérite de mettre de la lumière sur deux profils relativement confidentiels pour le public rap queb francophone. Car malgré l’inégale médiatisation des scènes francophones et anglophones, il ne fait aucun doute que cette dernière n’a rien à envier à personne. En l’occurrence, celui qu’on appelait The Narcicyst brille par ses talents d’écritures et surprend constamment son auditoire par des choix esthétiques originaux et engagés.

Photo : Narcy (Instagram/narcynarce)

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