Sur «Anne Frank», Obia le Chef offre un des témoignages les plus percutants de cette période trouble

Il y a quelques semaines, Obia le Chef avait dévoilé une nouvelle chanson sur IGTV où il partageait son point de vue sur la COVID-19, les événements entourant la mort de George Floyd et la lutte contre la brutalité policière envers les personnes racisées. Saluée par de nombreux acteurs de la scène rap, notamment Connaisseur Ticaso, Ruffsound ou encore Eman, la pièce n’était pour le moment disponible que sur le compte Instagram d’Obia le Chef.

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Tout cela a changé ce vendredi alors que le rappeur a officiellement lancé Anne Frank, désormais disponible sur les plateformes d’écoute en continu et bonifié par un vidéoclip de type lyric video illustré par William Massina et animé par Ismael Mossadeq. Le visuel supporte bien la chanson grâce aux animations bien pensées qui viennent illustrer les propos du MC montréalais, un plus indéniable pour un artiste aux paroles aussi riches.

Sur une production sombre de Gary Wide, le Chef aborde cette crise sociale avec les courtes punchlines incisives dont il a le secret, par exemple « des poulets dans l’aile; chicken wing » ou encore « ton rappeur engagé il est unemployed ». Le rappeur signe avec Anne Frank un des témoignages québécois les plus percutants de cette période trouble, et termine la pièce avec un propos qui résume bien l’absurdité de l’année 2020 : « des soucoupes dans le ciel c’est tout c’qui manque ».

On s’en reparle fin décembre.