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Le 12 avril dernier, le rappeur Loussa présentait à ses fans un deuxième projet solo, l’album Babylone Rechargé.HHQc s’est entretenu avec le rookie du rap queb qui se trouve en ce moment au Maroc afin de tourner un vidéoclip.
Un nouveau sur la scène québécoise
Le jeune rappeur de 24 ans est actif dans le milieu depuis seulement deux ans. Plusieurs d’entre nous avons découvert Loussa lors de son passage en octobre dernier à l’édition québécoise de la populaire émission web française Rentre dans le cercle. Il a aussi assuré la première partie du rappeur français Sofiane, alias Fianso.
Ambitieux et créatif, Loussa prend son travail au sérieux. Il compte défendre son album sur toutes les scènes dans les prochains mois. Il souhaite présenter son projet aux quatre coins du Québec. « Ce qui occupe mes journées est d’avancer dans le rap. Chaque jour je pense à mon objectif et je vais travailler fort pour l’atteindre ».
Loussa utilise chaque opportunité pour se faire connaître. « Cette année, on m’a fait de belles passes, et quand on me fait une passe j’essaye de marquer », image-t-il.
La culture hip-hop est importante pour le jeune montréalais puisqu’il se sent représenté dans les textes et par les histoires des artistes qui viennent du même milieu que lui. Il s’est mis à rapper parce qu’il avait quelque chose à dire sur son vécu.
La scène bouillonnante du hip-hop au Québec est une grande source de motivation et d’inspiration pour l’artiste. « On est dans le mouvement rap queb, on fait du rap francophone, pas de rap français, on se démarque avec notre slang et notre flow ».
« Quand je vois Loud, Koriass, ou Rymz, ça m’inspire, ils ont un discours que je n’entends pas dans le rap français, ça fait du bien », explique Loussa. Il s’intéresse à la musique urbaine mainstream. Il se sent tout aussi énergisé par des rappeurs plus près de sa réalité street comme les membres du collectif 5sang14.
Un album plus professionnel
Après une première mixtape lancée en 2018, intitulée Babylone, le rappeur nous propose Babylone rechargé, un premier album qui correspond davantage à ses aspirations. Loussa souhaite amener son rap à un autre niveau. Il s’est associé à Godfatha Production pour mener à terme son projet. « Je voulais me professionnaliser, il me fallait une équipe pour produire ce que voyais dans ma tête, une direction avec des gens sérieux. Je me suis bien entouré », assure-t-il.
L’album de 15 chansons compte cinq collaborations diversifiées (Baba, 4Say, Demon D.O.A, SP, Boutot). Loussa est fier d’avoir fait un feat avec un pionnier du hip-hop québécois, le rappeur du groupe Sans Pression. « J’ai un feat avec SP, un vétéran du mouvement qui a accepté de collaborer sur mon album. Un gars très terre à terre, qui ne se prend pas la grosse tête, qui ne m’a jamais fait sentir que j’étais un petit nouveau », confie Loussa.
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La chanson Jeune du bas de la ville est l’extrait le plus populaire jusqu’à maintenant sur les différentes plateformes musicales. « J’ai eu beaucoup de beaux retours pour cette track. Je ne m’attendais pas à ce que ça soit autant approuvé par le public. Les gens ont vraiment aimé. Les fans sont aussi prêts à voir les rappeurs essayer de faire autre chose », confie l’artiste. Cette piste a été la plus difficile à réaliser puisqu’il a bousculé son registre habituel. Le clip Jeune du bas de la ville est en cours de production. Il s’agit d’un clip avec des acteurs et un scénario qui a été tourné dans la ville de Québec. L’artiste nous assure que le clip sera de haut niveau. La réalisation a été confiée à Godfatha Films.
Le rappeur est actuellement dans son pays natal, le Maroc, pour tourner le vidéoclip de la chanson Mal barré. Il s’agit d’un extrait musical estival, dansant, avec sonorités orientales. C’est la pièce la plus représentative de l’album. À la fin mars, Loussa nous avait offert le clip Air France, le premier single de Babylone rechargé. Un clip de street rap de type « banger », une production signée Carlos Guerra.
Avec cet opus, l’artiste veut nous amener dans sa matrice et raconter son histoire. Il propose un album personnel qui témoigne de ce qu’il observe autour de lui. Il tente de rester authentique et de ne pas jouer de personnage. « Je viens des quartiers, je viens d’un milieu qui m’a fait comme je suis aujourd’hui », raconte celui qui ne souhaite pas qu’on lui accole l’étiquette de street rappeur. Il veut diffuser ses créations sans s’imposer de barrières.
Loussa affirme que les rappeurs sont aussi des influenceurs et la prise de parole est importante pour lui. Il insère des phrases de rap conscient dans ses textes. « On est des porte-paroles d’une certaine façon, je ne veux pas remplir de merde la tête des gens, j’essaie de leur passer un bon message ».
Le support des vétérans
Loussa se fait valider par deux rappeurs qui ont marqué l’histoire du rap queb, Sans Pression et Dramatik. Cet été, on pourra voir la jeune recrue sur les scènes de différents festivals. Il accompagnera Sans Pression aux Francofolies et au nouveau Festival Metro Metro. Il sera aussi présent au lancement de Dramatik le 29 mai prochain puisqu’une collaboration avec le jeune rappeur figure sur l’album à paraitre de l’ex-Muzion.
Loussa et son équipe dévoileront des dates de spectacles dans les prochaines semaines. « Je compte défendre l’album comme jamais », affirme-t-il avec conviction.