Privé d’artistes européens pendant deux ans, le public de PLK attendait l’artiste de pied ferme, réagissant à chaque mouvement qui indiquait son arrivée sur scène.

C’est un public trépignant d’impatience qu’on retrouve au sein du MTelus, quelques minutes avant que Luv Resval, qui assure la première partie, monte sur scène. De sa performance dopée au playback, on retiendra surtout l’ambiance sombre et pesante des chansons. Le regard absent, des claquettes aux pieds et habillé d’un simple survêtement, le rappeur du label AWA se repose sur l’énergie de ses compagnons de scène Cokein et Savage Toddy, sans doute en prévision de la performance qu’il allait offrir quelques heures plus tard sur la scène Desjardins.

Quant à PLK, c’est peu dire que sa performance a impressionné l’auditoire. Dès le premier morceau, le rappeur parisien fait mouche. De par sa diction impeccable, la complicité qu’il entretient avec Ormaz, son backeur, et la fluidité avec laquelle il passe d’un registre vocal à un autre, PLK dépasse grandement les attentes.

Avec ses morceaux taillés pour la scène, il parvient aisément à faire chanter ses refrains au public, créant de véritables moments de communion, notamment quand il interprète les hits « Problèmes » et « Un peu de haine ». Oscillant entre boom-bap, trap et hit formaté, l’ex-membre de Panama Bendé démontre une polyvalence sans égal et rappelle les raisons de son succès phénoménal.

Vers la fin du concert, on prend plaisir à le voir rendre hommage à Enima en reprenant son couplet sur leur morceau en commun, « BNB ».

Photo : Francos de Montréal (Facebook/FrancosMTL)

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