Il y a de ces humains dont l’impact est tellement immense sur la culture populaire qu’il transcende les genres et les générations. C’est le cas de Michael Jordan, qui peut prétendre au titre de meilleur joueur de l’histoire de la NBA. Il est en vedette de The Last Dance, un nouveau documentaire du média américain ESPN qui est également proposé sur Netflix à coup de deux épisodes d’une heure chaque dimanche. La série réalisée par Jason Hehir offre un regard privilégié sur la dernière saison de Jordan avec les Bulls de Chicago entre 1997 et 1998, mais retrace également toute la carrière de la légende devenue magnat du monde des sneakers.

Le mélange des cultures

Si cette série est un incontournable pour tous les fans de basket, il s’agit également d’une démonstration incroyable de la hausse de popularité de la culture hip-hop dans les années 90, et de son rôle dans la création de la légende du #23 (puis 45) des Bulls.

Dans les six épisodes présentement disponibles, on retrouve des témoignages de figures importantes du hip-hop des années 90 comme Nas ou le réalisateur Spike Lee. Outre leur présence, c’est surtout toute l’atmosphère du docu qui respire le hip-hop. La trame sonore est remplie de classiques du rap américain, notamment Been Around The World de Puff Daddy et The Notorious B.I.G. qui ouvre brillamment le documentaire, ou encore I Ain’t No Joke de Eric B & Rakim et How Ya Like Me Now? de Kool Moe Dee.

Il faut dire que dans les années 90, le Jordan brand et le rap vont main dans la main. Les rappeurs exhibent à tout va les nouvelles paires de Jordan dans leurs clips. Ils multiplient les références au joueur des Bulls dans leurs chansons, et la communauté afro-américaine trouve une identité forte dans ces modèles dont les univers se mélangent tout en devenant des phénomènes de culture populaire.

Un exemple de marketing

Si Michael Jordan entretient une relation personnelle un peu compliquée avec la communauté hip-hop, mais aussi afro-américaine -- ce qui est expliqué dans The Last Dance, le résident de la Caroline du Nord est tout de même devenu une icône pour ces milieux suite à sa domination sur le terrain, mais surtout grâce à son sens des affaires.

À voir : La fois où Travis Scott m’a fait télécharger Fortnite

Lors de la sortie des premières versions des chaussures Air Jordan, le basketteur et Nike ont redéfini l’impact que pouvait avoir une star sur les ventes d’une marque de vêtements en offrant à Jordan sa propre étiquette. Question de soutenir ce phénomène culturel, Nike a également réalisé des publicités devenues iconiques avec Spike Lee, qui avait déjà rendu hommage aux Jordans dans son film culte Do the Right Thing sorti en 1989 alors que MJ était en pleine explosion dans la NBA.

Ces images ont fait le tour du monde, et ont influencé la direction de la mode hip-hop et des codes culturels de l’époque. S'il est désormais normal pour les stars du sport de proposer des vêtements à leur griffe que la communauté hip-hop s'arrache, c'est grâce à MJ. Les fans de sneakers et les amateurs de hip-hop peuvent remercier Jordan d'avoir uni leurs cultures à jamais.

 À revoir : Loud signe une entente avec Reebok [photos]  

Que vous soyez fans de basketball, de culture hip-hop ou bien tout simplement de bons documentaires, The Last Dance mérite l’écoute. Rendez-vous dimanche prochain ainsi que le 17 mai pour la conclusion de cette saga épique sur celui qui a changé le sport professionnel à jamais aux États-Unis.

Photo : Capture d'écran (YouTube)

Page d'accueil